André Berley

Naissance
13 janvier 1890 à Paris (France)
Etat civil
André Edmond Obrecht
Décès
26 novembre 1936 à Paris (France)
Liens familiaux
Sa fille Denise Berley est actrice pour le théâtre et le cinéma.

Formation

Homme de théâtre, André Berley interprète des rôles variés du classique au music-hall. A Paris, il se produit sur les scènes du Moulin-Rouge en compagnie des Hoffmann's girls, assiste aux débuts de Françoise Rosay aux Fantaisies parisiennes, connaît ses premiers succès au théâtre de l'Odéon et joue Molière et Racine aux matinées classiques organisées par René Rocher au théâtre Antoine.
Il monte de nombreuses pièces, notamment L'Age de raison de Paul Vialar en 1924 (Théâtre Edouard VII), Le Marchand de gloire de Marcel Pagnol en 1925 (Théâtre de la Madeleine).

Carrière au cinéma

Après deux essais dans des rôles muets (Le Procès de Jeanne d'Arc, Carl Theodor Dreyer, 1927 ; Hara-Kiri, Marie-Louise Iribe et Henri Debain, 1928), André Berley ne montre que tardivement un intérêt pour le cinéma. Hollywood et la révolution du parlant en sont les déclencheurs. Engagé par la M.G.M., Berley se joint aux "Français de la Metro" (André Luguet, Tania Fédor, Charles Boyer, Françoise Rosay...) et tourne dans la version française de His glorious night (Lionel Barrymore, 1929) : Si l'Empereur savait ça ! (Jacques Feyder, 1930). En onze mois passés en Californie, il joue dans sept coproductions franco-américaines dont Big house (1930) de Paul Fejos & George W. Hill; Le Spectre vert (id.) de Jacques Feyder; Quand on est belle (1931) de Arthur Robison; Buster se marie (id.) de Claude Autant-Lara. De retour en France, il tourne dans une réalisation signée René Guissart : Tu seras duchesse (id.) avec Fernand Gravey. Dans la revue Pour vous, André Berley revendique sa récente passion pour le 7ème art, ce " condensé de sincérité (...) qui nécessite de la part de l'acteur une grande force de volonté pour extérioriser ses sentiments devant une rangée de projecteurs et un micro pour tout public " (10/09/1931).
L'aventure américaine le conduit à jouer dans les versions françaises de films allemands (Le Petit écart de Reinhold Schünzel et Henri Chomette, 1931 ; Turandot, princesse de Chine de Gerhard Lamprecht, 1934 ; L'Amour en cage de Jean de Limur et Carl Lamac, id.) et britannique (Juanita de Pierre Caron en 1935). L'Amérique le rappelle pour Jenny Lind (Arthur Robison, 1932) ; La Veuve joyeuse (Ernst Lubitsch, 1934), Caravane (Erik Charell, id.), retrouve Maurice Chevalier, cinq ans après Le Petit café (Ludwig Berger), dans Folies-Bergère (Marcel Achard, 1935).
Grand, gros, charmant et subtil, André Berley se distingue par l'éclectisme de ses interprétations. Simple victime dans Le Spectre vert, champion de l'ordre dans Si l'empereur savait ça !, il est un cuisinier à la fois honnête et ridicule dans Le Petit café (id.), incarne le criminel "Butch la mitraille" dans Big house, le monarque épicurien "énorme et magnifique" (Pour vous, 21/12/1933) des Aventures du roi Pausole (Alexis Granowsky, 1933), un escroc dans Rigolboche (Christian-Jaque, 1935), une brute sympathique dans Toi c'est moi (René Guissart, 1935) et Les Mutinés de l'Elseneur (Pierre Chenal et Christian Matras, id.).
A l'exception de sa période muette, Berley tourne en moyenne dans cinq à six productions par an entre 1930 et 1934, puis le rythme des tournages s'intensifie au cours de l'année 1935 avec seize films. Epuisé, André Berley s'éteint lors du tournage de La Maison d'en face (1936) de Christian-Jacque.

Autres activités

Parallèlement au cinéma, André Berley poursuit une carrière sur les planches par des tours de chant.

Ouvrages

Périodiques