Robert Mallet-Stevens
Décorateur, Costumier

Naissance
24 mars 1886 à Paris (France)
Décès
08 février 1945 à Paris (France)

Formation

Petit-fils d'un critique d'art et fils d'un expert en tableaux, Robert Mallet-Stevens est baigné dès l'enfance dans un milieu culturel et cosmopolite. Elève de l'Ecole supérieure d'architecture, il est attiré par toutes les formes d'art contemporain. Ses différentes constructions reflètent un esprit résolument moderne qui conçoit l'architecture comme un décor.

Carrière au cinéma

Architecte et designer français, maître du modernisme mondain, Robert Mallet-Stevens a créé de nombreux décors pour le cinéma muet. Robert Mallet-Stevens se tourne vers le cinéma dans les années 1920, alors que ses idées modernistes tendent à le marginaliser dans le milieu des architectes. Il est l'un des premiers à mener une réflexion théorique sur les rapports qu'entretient l'art cinématographique avec l'architecture. Il réalise les décors d'une quinzaine de films entre 1920 et 1928. S'il est à l'aise dans le film historique (Les Trois Mousquetaires, Henri Diamant-Berger, 1921), il se montre encore plus brillant lorsqu'il met en pratique ses conceptions plastiques et architecturales. Ses décors pour L'Inhumaine (Marcel L'Herbier, 1923) et Le Vertige (id., 1926) marquent la postérité par leur audace cubiste et par leur sens du relief. Il convient également de citer Les Mystères du château du Dé (Man Ray, 1929), film d'inspiration surréaliste qui rend hommage à la villa d'Hyères du vicomte de Noailles, l'un des plus prestigieux bâtiments conçus par Robert Mallet-Stevens.
En 1923, Robert Mallet-Stevens signe une maquette de Soeur Béatrice pour un projet de film de Jacques Riven.

Autres activités

Robert Mallet-Stevens est l'architecte de nombreuses villas : Noailles à Hyères (Var), Cavrois à Croix (Nord)... Ses villas abritent régulièrement de nombreux tournages de films comme Holy Motors de Leos Carax (2011) à la Villa Poiret (Yvelines) ou L'Amant double de François Ozon (2017) à Cavrois.
Une rue parisienne du XVIe arrondissement, qui abrite plusieurs de ses constructions, porte son nom.

Ouvrages

Périodiques

Liens Internet

Courts métrages

en tant que : Décorateur

1921 Par habitude Henri Diamant-Berger
1922 Gonzague Henri Diamant-Berger
1922 Mauvais garçon (Le) Henri Diamant-Berger
1922 Triplepatte Raymond Bernard
1923Jim Bougne, boxeur Henri Diamant-Berger

Longs métrages

en tant que : Décorateur

1920 Secret de Rosette Lambert (Le) Raymond Bernard
1921 Jettatura Gilles Veber
1921 Jockey disparu (Le) Jacques Riven
1921 Maison vide (La) Raymond Bernard
1921 Trois mousquetaires (Les) Henri Diamant-Berger
1922 Vingt ans après Henri Diamant-Berger
1923 Costaud des Epinettes (Le) Raymond Bernard
1923 Inhumaine (L') Marcel L'Herbier
1924 Miracle des loups (Le) Raymond Bernard
1925 Ronde de nuit Marcel Silver
1926 Joueur d'échecs (Le) Raymond Bernard
1926 P'tit Parigot (Le) René Le Somptier
1926 Vertige (Le) Marcel L'Herbier
1927 Princesse Masha René Leprince
1927 Sirène des tropiques (La) Mario Nalpas, Henri Étiévant
1928 Tournoi dans la cité (Le) Jean Renoir

en tant que : Costumier

1921 Trois mousquetaires (Les) Henri Diamant-Berger