Après des études au conservatoire de musique de Caen, Michel Magne complète sa formation au Conservatoire National de Paris, avant de donner des concerts de musique classique.
Michel Magne débute au cinéma en écrivant la partition du Pain vivant (1954), film réalisé par Jean Mousselle sur un scénario de François Mauriac, un échec commercial cuisant mais qui lui permet de se faire connaître. Cette même année, il fait scandale en donnant un concert de musique dite inaudible. Avant-gardiste, l'homme est connu pour ses recherches sur les sons infrasonores - des ondes qui, si elles semblent cacophoniques, font réagir le corps - et sur les nouvelles musiques électroniques. En 1960, Jean Girault lui propose d'écrire la partition des Pique-assiette et l'année suivante, Henri Verneuil fait appel à lui pour Un singe en hiver. Roger Vadim lui confie la musique du Repos du guerrier, puis celle de l'ensemble de ses films : Le vice et la vertu (1962), La ronde (1964), Barbarella (1967), Don Juan (1972). Dans les années 1960, Michel Magne est l'un des compositeurs français les plus productifs. On retrouve sa signature sur des films d'Yves Allégret (Germinal,1962) ou de Bernard Borderie (la série des Angélique). Le compositeur s'attache les faveurs de Georges Lautner (Les tontons flingueurs, 1963 ; Les barbouzes, 1964), de Costa-Gavras (Compartiments tueurs, 1964) et de Jean Yanne (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, 1972 ; Les chinois à Paris, 1973). Ses deux dernières partitions, Emmanuelle 4 (1983) de Francis Leroi et Réveillon chez Bob (1984) de Denys Granier-Deferre, illustrent la difficulté de classer ce compositeur français dans un genre donné.
Michel Magne met en musique les chansons de Françoise Sagan. On lui doit la musique du Malade imaginaire joué à la Comédie-Française.
1960 | Concerto de l'aube | Yves Prigent, Roger Ferret |
1960 | Ivresse et mirages | Jean-Michel Rankovitch |
1963 | Ile aux cactus (L') | Jacques Leroux, Manuel Otéro |
1963 | Maître | Manuel Otéro, Jacques Leroux |
1963 | Tante Aurore viendra ce soir ou L'araignée | Claude Pierson |
1962 | Rodolphe Bresdin 1825-1885 | Nelly Kaplan |
1963 | Abel Gance, hier et demain | Nelly Kaplan |
1962 | Mélodie en sous-sol | Henri Verneuil |
1972 | Moi y en a vouloir des sous | Jean Yanne |
1972 | Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil | Jean Yanne |