Formation
Poète, essayiste, dramaturge, peintre, Antonin Artaud se destine un temps à la prêtrise avant de gagner Paris, à l'âge de vingt ans, pour y devenir comédien.
Carrière au cinéma
Antonin Artaud souffre depuis son enfance de troubles nerveux qui lui imposent, outre des douleurs insupportables, de longues périodes de repos. Peut-être expliquent-elles son oeuvre cinématographique inachevée ou mal comprise à l'époque. Au-delà du poète, du dramaturge ou de l'essayiste, Antonin Artaud est un homme de cinéma. Acteur pour des raisons alimentaires, il écrit nombre de scénarios qui ne seront jamais mis en scène. Auteur éclectique, sans appartenance aucune à un mouvement littéraire ou cinématographique, il rédige des scénarios surréalistes, La coquille et le clergyman, seul à avoir été porté à l'écran, burlesques, Les deux nations sur les collines de la Mongolie ou encore oniriques avec Les dix-huit secondes. On lui doit encore, La révolte du boucher ou des adaptations, celle du Moine de Lewis Monk et du Maître de Ballantrae de Robert Stevensson. Et, c'est finalement dans ses rôles d'acteur qu'Antonin Artaud apporte sa pierre au cinéma naissant. Paradoxalement, son premier film, Fait divers (1923) de Claude Autant-Lara est également son seul premier rôle. Mais peu importe, il crée lui-même la grandeur de ses rôles et l'on gardera son interprétation de Marat dans Napoléon (1925) d'Abel Gance, son rôle du moine Massieu dans La passion de Jeanne d'Arc (1928) de Carl Théodor Dreyer, du soldat halluciné de Croix de bois (1931) de Raymond Bernard ou encore le Savonarole de Lucrèce Borgia (1935) d'Abel Gance.
Autres activités
On lui doit en tant que poète, Tric-trac du ciel (1923), dramaturge, Les Cenci (1935) ou essayiste, Le théâtre et son double (1939). Egalement peintre, il réalise de nombreux autoportraits.