Formation
Licencié de philosophie, Georges Conchon s'oriente vers la politique. Chef de division à l'assemblée de l'Union française entre 1952 et 1958, il devient en 1960 secrétaire des débats au Sénat jusqu'en 1980. Journaliste et romancier, il entame sa carrière de scénariste en 1967.
Carrière au cinéma
Homme de gauche, affublé du titre de scénariste quasi officiel du Parti socialiste par beaucoup, Georges Conchon est le scénariste de conviction par excellence. Il débute au cinéma en adaptant L'horizon mis en scène par Jacques Rouffio. Dans ce premier scénario, il s'attaque au problème de la désertion et de l'antimilitarisme. Vient ensuite le temps de la dénonciation de la mainmise bourgeoise dans le domaine de la médecine avec Sept morts sur ordonnance (1975) de Jacques Rouffio. Georges Conchon se révèle être un scénariste très adroit par la mise en lumière objective des dérives d'une idéologie. Avec La victoire en chantant (1976, Oscar du meilleur film étranger) réalisé par Jean-Jacques Annaud, le scénariste dénonce le colonialisme et l'esprit nationaliste, thèmes qu'il reprend pour illustrer la haine et le racisme dans L'état sauvage (1978) de Francis Girod. En 1978, Jacques Rouffio adapte un des romans de Conchon, Le sucre. Cette fois, sous forme de comédie, le scénariste démonte et dénonce les pratiques de spéculation. Restant dans le domaine des finances et des magouilles politiques, il écrit La banquière (1980) de Francis Girod. Avec Une affaire d'hommes (1981) de Nicolas Ribowski et Mon beau-frère a tué ma soeur (1985) de Jacques Rouffio, l'écrivain sort de ses grands sujets à thèse avant de repartir en guerre contre la bourgeoisie à travers le personnage de Lacenaire (1990) de Francis Girod.
Autres activités
Romancier, Georges Cochon est l'auteur de L'Etat sauvage qui obtient le prix Goncourt en 1964. On lui doit également L'Apprenti gaucher (1967), L'Amour en face (1972), Le Sucre (1977), Judith Therpauve (1978), Colette Stern (1987).
Pour la télévision, il signe le scénario de la série Châteauvallon.