Formation
Après trois ans passés au séminaire, Jean Gruault se produit sur les planches pendant deux ans dans la troupe Les Pavés de Paris dirigée par Claude Martin. Il monte des spectacles de marionnettes et joue la comédie dans les compagnies de Jacques Mauclair, de Jean-Marie Serreau et d'Olivier Hussenot.
Carrière au cinéma
Lié à la bande des Cahiers du Cinéma, Jean Gruault a l'occasion de devenir cinéaste avec ses amis de la Nouvelle Vague mais préfère se consacrer à l'écriture. En 1955, il adapte le roman de Denis Diderot La religieuse pour Jacques Rivette avant d'offrir à François Truffaut le scénario de Jules et Jim (1961). Il collabore avec d'autres réalisateurs de la Nouvelle Vague, dont Jean-Luc Godard (Les carabiniers, 1962). Son nom apparaît au générique des films les plus difficiles et les plus ambitieux de François Truffaut, notamment Les deux Anglaises et le Continent (1971), L'histoire d'Adèle H. (1975) et La chambre verte (1977). Rassemblant pour chaque scénario des centaines de notes et de documents, Jean Gruault est un technicien : il ne se concentre pas sur la forme ou sur le style, mais plutôt sur le fond et les situations. Son intervention sur Mon oncle d'Amérique (1979) et La vie est un roman (1982) arrache Alain Resnais à ses influences littéraires et pousse le réalisateur vers une expression plus sincère et plus exigeante. Il collabore également aux films de Chantal Akerman Les Années 80 (1983) et Golden eighties (1985).
Autres activités
En 1965, Jean Gruault réalise pour la télévision une adaptation du roman de Maurice Leblanc, Le mystère de la chambre jaune.
Il écrit son autobiographie en 1992, Ce que dit l'autre.
Prix
- Meilleur scénario, 1981 au David Di Donatello Awards pour le film : Mon oncle d'Amérique
- Meilleur scénario, 1975 au New York Film Critics Circle Awards pour le film : L'histoire d'Adèle H.