C.O.I.C. - Comité d'Organisation de l'Industrie Cinématographique


Liens familiaux
Le Comité d'organisation des industries cinématographiques (Coic) voit officiellement le jour le 4 novembre 1940.

Carrière au cinéma

La création du Coic intervient dans le cadre de la loi du 16 août 1940 concernant " l'organisation provisoire de la production industrielle ". Pour le gouvernement de Vichy, le cinéma est une activité industrielle et commerciale prioritaire. Guy de Carmoy, déjà auteur au printemps 1936 d'un rapport préconisant la réorganisation de la profession, est nommé à la tête du service cinéma. Il jette les bases d'une nouvelle structure du secteur cinématographique et met en place les rouages du Coic.
Parallèlement à l'installation du Coic, le Dr Dietrich, chef de la section cinéma de la Propaganda Staffel des armées d'occupation, avait " invité " les professionnels du cinéma à se regrouper en corporation. A l'automne 1940, deux schémas coexistent : celui des Allemands et celui mis en place par Guy de Carmoy. Le 2 novembre 1940, le Coic est définitivement installé par un décret signé de la main de Pierre Laval. Raoul Ploquin en est nommé directeur et Guy de Carmoy commissaire du gouvernement. Ce dernier est remplacé quelques mois plus tard par Louis Emile Galey qui cumule cette fonction avec celle de directeur du Coic à partir de 1943.
La mission de cette structure est de prendre toutes les mesures techniques, économiques et sociales pour assurer le développement de l'industrie du cinéma. La mise en place d'un système d'avances à la production, l'encouragement au cinéma documentaire ont permis au cinéma français de s'épanouir économiquement. Le Coic est aussi à l'origine de la création de l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec) ainsi que du Registre public de la cinématographie qui reste un des piliers de la vie cinématographique en France.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Coic sauve le cinéma français mais - et c'est le revers de la médaille -, en tant qu'émanation du régime vichyste, il cède aux mêmes travers que celui-là. Dans la série des mesures prises pour relancer le cinéma français, par exemple, la carte d'identité professionnelle, si elle permet de valider les compétences des professionnels, permet aussi de ficher et d'expulser les juifs de la profession. De même, si le Coic n'est pas directement responsable de la censure, dite contrôle préventif des films, un de ses représentants siège à la commission consultative chargée d'assister le secrétaire général de l'Information et de la Propagande.
Le 19 août 1944, le Coic est occupé par les résistants et devient le Comité de libération du cinéma. Le 28 août 1945, il est remplacé par décret par l'Office professionnel du cinéma (OPC), lui même remplacé par le CNC.

Ouvrages