Formation
Nicole Védrès passe une licence de droit et de lettres, puis elle fait plusieurs séjours en Angleterre et en Allemagne où elle étudie le droit international. Elle débute comme rédactrice dans des hebdomadaires artistiques, des journaux et des magazines féminins (Le Rouge et le bleu, Action. Hebdomadaire de l'indépendance française, L'Écran français, Les Temps modernes, etc.).
Carrière au cinéma
Après avoir composé un livre d'images extraites de vieux films, Nicole Védrès se voit commander par le futur producteur de la Nouvelle Vague, Pierre Braunberger un film de montage à partir de vieilles bandes d'actualités. Le résultat est Paris 1900 (1946), qui évoque la vie à Paris au début du XXe siècle sur des commentaires dits par Claude Dauphin. Le film remporte le prix Louis Delluc (1947) ainsi que le prix George Méliès (1948). Cette œuvre est considérée comme un modèle de montage. Alain Resnais y travailla comme assistant réalisateur et Yannick Bellon comme monteuse. Avec la même intelligence, Nicole Védrès invente un film-enquête, La vie commence demain (1949), qui s'appuie sur une série d'interviews d'intellectuels (André Gide, Jean-Paul Sartre, Pablo Picasso...). Si elle se consacre essentiellement à la littérature, elle tourne encore deux courts métrages, Amazone (1951) et Aux frontières de l'homme (prix Louis Lumière 1953), tous deux coréalisés avec le biologiste Jean Rostand.
Autres activités
Nicole Vedrès est l'auteur de plusieurs essais, chroniques et romans, dont Images du cinéma français (éditions du Chêne, 1945), La sculpture en France depuis Rodin en collaboration avec Léon Gischia (Seuil, 1945), Christophe ou le choix des armes (1948), Les Cordes rouges (1953), Suite parisienne (1960), prix Sainte-Beuve, La Fin de septembre (1962), Point de Paris (1963).
Elle collabore durant neuf années en tant que chroniqueuse à l'émission littéraire télévisée Lectures pour tous, elle se joindra également à l'équipe de Michel Polac et de François-Régis Bastide, Le masque et la plume.
Elle reçoit le prix Durchon-Louvet de l'Académie française en 1961 pour l'ensemble de son oeuvre.
Traductrice notamment de James Joyce, Henry James, Christopher Isherwood ou Virginia Woolf.