Carrière au cinéma
Elisabeth Rappeneau connaît bien les plateaux de tournage lorsqu'elle décide de se lancer dans la réalisation. Depuis les années 1960, elle travaille comme scripte. Du Combat dans l'île (Alain Cavalier, 1961) à Clara et les chics types (Jacques Monnet, 1980), en passant par L'Aîné des Ferchaux (Jean-Pierre Melville, 1962), Les Créatures (Agnès Varda, 1965), La Vie de château (Jean-Paul Rappeneau, id.), Mon amour, mon amour (Nadine Trintignant, 1966), Le Souffle au coeur (Louis Malle, 1970), L'Important c'est d'aimer (Andrzej Zulawski, 1974), L'Incorrigible (Philippe de Broca, 1975) et Nous irons tous au paradis (Yves Robert, 1977), Clair de femme (Costa-Gavas, 1978), elle collabore avec de grands réalisateurs français. En 1975, son frère Jean-Paul lui propose de travailler sur le scénario du Sauvage. Essai concluant. Elle participe aux scénarios de Tout feu tout flamme (Jean-Paul Rappeneau, 1981), du Jumeau (Yves Robert, 1984), du Passe-montagne (Jean-François Stévenin, 1977) et d'Une femme ou deux (Daniel Vigne, 1985). En 1987, elle passe derrière la caméra et signe son premier long métrage. Projet mûri depuis des années, Fréquence meurtre reçoit un accueil favorable de la part du public et de la critique. Ce coup d'essai révèle un savoir-faire acquis pendant ses longues années comme scripte et scénariste. La réalisatrice cherchait depuis longtemps une histoire de femme en danger. Se nourrissant de polars, elle jette son dévolu sur Radio panique, un roman de Stuart Kaminsky. Elle écrit alors le rôle principal de l'animatrice de radio menacée par un dangereux psychopathe, en pensant d'emblée le proposer à Catherine Deneuve, rencontrée lors du tournage du Sauvage. Sa mise en scène classique laisse le champ libre au jeu de l'actrice, dans un thriller psychologique où les lumières travaillées participent à l'atmosphère angoissante. Elisabeth Rappeneau se tourne ensuite vers la télévision, où elle s'illustre en signant des téléfilms et des séries à succès.
Autres activités
Elisabeth Rappeneau travaille essentiellement pour la télévision. Elle réalise notamment des épisodes de la série Julie Lescaut (1994-1995), Un homme en colère (2000), Inséparables (2005-2006) et de nombreux téléfilms : Mieux vaut courir (1989), Le Secret d'Iris (1996), La Famille Sapajou (1997), qui, fort de son succès, connaîtra deux suites, L'Impasse du cachalot (2001), Les Femmes ont toujours raison (2003), Une vie (2004), La Maison Tellier (2008), J'ai peur d'oublier (2011), sur la maladie d'Alzheimer et Je vous présente ma femme (2013).