Formation
Michel Mitrani suit des études cinématographiques à l'IDHEC. Une fois diplômé, il est assistant réalisateur sur A la Jamaïque (André Berthomieu, 1956), Du côté de la côte (Agnès Varda, 1958) et trois épisodes de la série télévisée Les Cinq Dernières Minutes (1958). Il collabore ensuite d'abord journaliste puis à la réalisation de grandes émissions de télévision comme Cinq Colonnes à la une ou Terre des arts.
Carrière au cinéma
Homme de télévision d'une grande exigence artistique, Michel Mitrani aborde le cinéma avec le même souci de qualité. Son premier film La Nuit bulgare (1969), sur un scénario original, connaît des problèmes de diffusion malgré les éloges de la critique. Il adapte La Cavale (1971), d'après le roman d'Albertine Sarrazin, et en fait une juste description des prisons de femmes autant qu'un émouvant portrait de caractère. Son cinéma témoigne d'une certaine recherche esthétique puisant aux sources d'une solide culture littéraire. Il connaît son premier succès populaire, en France comme aux Etats-Unis, avec Les Guichets du Louvre (1973), qui raconte avec probité et sensibilité une journée dans la vie quotidienne de Parisiens sous l'Occupation. Il explore à nouveau les coulisses de la guerre avec une adaptation réussie d'Un balcon en forêt (1978), de Julien Gracq. De l'ambition toujours, avec Monsieur de Pourceaugnac (1984), une comédie-ballet d'après Molière et Lulli.
Autres activités
Michel Mitrani signe plusieurs fictions de grande qualité pour la télévision : La Conversation (1966), une adaptation de la pièce de Claude Mauriac, Le Chien de Munich (1978), Par ordre du Roy (1983), L'Invité clandestin (1990).
Il est également l'auteur de films consacrés à des peintres (Velázquez, 1960 ; Courbet, 1961), des cinéastes (Max Ophuls ou le plaisir de tourner, 1964), et des écrivains (Julien Gracq, 1995).
Il fonde en 1987, le Festival International des Programmes Audiovisuels (FIPA)