Formation
Robert Enrico est diplômé de la section réalisation de l'IDHEC en 1951.
Carrière au cinéma
Après avoir été monteur et réalisateur de courts métrages commandés par des entreprises industrielles et agricoles, Robert Enrico réalise son premier court métrage inspiré du roman d'Ambrose Bierce, La rivière du hibou, qui obtient la Palme d'Or au Festival de Cannes en 1962 et un Oscar en 1964. Il est également remarqué pour Thaumetopoea (1960), court métrage sur les chenilles processionnaires. Son premier long métrage, La belle vie (1963), déclenche un scandale en raison du point de vue qu'il donne sur la Guerre d'Algérie. Le film est censuré et interdit de distribution pendant deux ans. En 1965, Robert Enrico tourne alors un film plus conventionnel pour relancer sa carrière, Les grandes gueules avec Lino Ventura et Bourvil qui remporte un bon succès. Il enchaîne ensuite avec Les aventuriers (1966), avec Alain Delon et à nouveau Lino Ventura. Robert Enrico accède ensuite à la célébrité en réalisant son plus grand film, Le vieux fusil (1975), avec Philippe Noiret et Romy Schneider. Le film met en scène avec une justesse remarquable le drame individuel d'un homme qui perd tout au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Il se lance ensuite dans l'adaptation d'oeuvres littéraires pour le cinéma comme pour la télévision. Zone rouge (1986) et De guerre lasse (1987) sont ses deux seuls films qui émergent de la décennie 1980. En 1992, il revient à un genre auquel il n'a plus touché depuis La belle vie, à savoir le film politique : Vent d'est soulève le problème de certains habitants des pays Baltes qui avaient choisi de combattre auprès des Nazis lors de la dernière guerre. Fait d'hiver (1998) fait à nouveau ressortir les penchants humanistes de Robert Enrico en mettant en scène un drame populaire.
Autres activités
Robert Enrico a présidé l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma ainsi que la Société des Réalisateurs de films. Au cours des années 1950, il réalise des reportages pour la télévision autour du groupe théâtral Les Théophiliens dont il est membre. Après avoir été nommé réalisateur à l'ORTF en 1964, il est également président de la Commission SACD du cinéma de 1994 à 1995 et président de la Fédération Européenne des Réalisateurs Audiovisuels depuis 1994. Il est aussi le réalisateur des séries télévisées : Au nom de tous les miens (1983-84) et La Révolution française : les années lumière (1989).
Prix
- , 1963 au Prix Jean Vigo
- Meilleur réalisateur, 1963 au Festival International de Cinéma (San Sebastian) pour le film : Au coeur de la vie
- Meilleur réalisateur, 1962 au Festival International de Cinéma (San Sebastian) pour le film : Senilita