Formation
Lorsqu'il entre à l'IDHEC, (Institut des hautes études cinématographiques) section réalisation et prises de vue en 1983, Arnaud Desplechin avoue être peu allé au cinéma. Il avoue même "ne pas savoir ce qu'est un réalisateur".
Carrière au cinéma
Arnaud Desplechin travaille dans un premier temps comme chef-opérateur aux côtés des réalisateurs Patrick Grandperret (Mona et moi, 1989) et Eric Rochant, sorti la même année que lui de l'IDHEC. Il assiste ce dernier sur des courts métrages, et collabore à l'écriture du scénario d' Un monde sans pitié (1988). Parallèlement, il tourne ses propres courts métrages parmi lesquels Le Polichinelle et la machine à coder en 1984. Il est de nouvau directeur de la photographie sur deux courts d'Eric Rochant : Comme les doigts de la main (1984), Présence féminine (1986) et sur un long métrage de Nino Papatakis, La Photo (1986). Il réalise son premier moyen métrage en 1990 avec La Vie des morts et est aussitôt classé par la critique comme un des représentants de la nouvelle génération de cinéastes français. L'année suivante, cette même critique l'encense pour son long métrage La Sentinelle qui montre un jeune allemand traumatisé a posteriori par l'attitude de son pays pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1994, Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) met en scène, sur le mode de la comédie intimiste, une brochette de jeunes gens du microcosme parisien obsédés par leurs relations amoureuses. Les dialogues grinçants plaisent et le film rencontre un franc succès auprès du public français. Il adapte au cinéma une nouvelle d'Arthur Symons, Esther Kahn (1998), film d'époque en anglais qui est reçu comme un hommage à Truffaut pour ses formes filmiques propre au cinéma de la Nouvelle Vague. Il tourne ensuite plusieurs films sur ses thèmes de prédilection : la famille, l'absence et le souvenir. Rois et reines (2003) croise le parcours tragi-comique de deux anciens amants. L'Aimée (2006) est un documentaire sur sa propre famille, puis Un conte de Noël (2007), qui reprend le thème de la mort sur fond de réunion de famille est également un grand succès public et critique.
Prix
- Meilleur réalisateur, 2016 au Césars du Cinéma Français pour le film : Trois souvenirs de ma jeunesse
- Meilleur réalisateur, 2016 au Prix Lumières pour le film : Trois souvenirs de ma jeunesse