Formation
Licencié en lettres et docteur en droit, André Cayatte découvre le monde du cinéma au cours d'un procès opposant un acteur et un producteur.
Carrière au cinéma
Après avoir collaboré à l'écriture de plusieurs films dont Entrée des artistes (1938) de Marc Allégret, André Cayatte fait ses vrais débuts dans la profession en réalisant des adaptations de La fausse Maîtresse d'Honoré de Balzac, d'Au bonheur des dames d'Emile Zola et de Pierre et Jean de Guy de Maupassant. Avec Les amants de Vérone (1948), dont il écrit le scénario en collaboration avec Jacques Prévert, il réalise son premier film personnel et fait la preuve de son talent. L'image est pour lui un moyen de révéler la vérité, et il l'utilise dans une trilogie pour plaider en faveur d'une justice plus humaine. Il s'impose comme scénariste et metteur en scène avec le premier volet, Justice est faite, où il met en lumière les incertitudes d'un jury. Les deux autres parties, Nous sommes tous des assassins et Le dossier noir, sont plus manichéens et pesamment didactiques. André Cayatte devient le bouc émissaire de la critique qui reproche à l'avocat d'avoir pris le pas sur le cinéaste. Pour lui, le cinéma est avant tout un moyen de tendre vers une prise de conscience du spectateur. Il traite des sujets délicats ou dangereux et obtient le concours des plus grandes vedettes : Michèle Morgan et Bourvil (Le miroir à deux faces) ou encore Jacques Brel (Les risques du métier, film sur la diffamation.).
Autres activités
André Cayatte publie des romans et des recueils de poèmes : Ecrits en marge de l'almanach, Mesures pour rien, Esthétique des révolutions, Artaban, et Un dur, pour lequel il obtient le prix Rabelais.
En 1980, il réalise un téléfilm, La faute.