Formation
Coureur cycliste, soudeur à l'arc, opticien et porteur de journaux, Michel Audiard devient rédacteur à Cinévie, à L'Etoile du soir et à Libération Soir.
Carrière au cinéma
A travers les dialogues ou les scénarios de plus de cent films, Michel Audiard impose au cinéma français un "style Audiard". Il écrit ses premiers dialogues grâce à André Hunebelle pour Mission à Tanger (1950) et collabore à une vingtaine de films dont Une histoire d'amour (1951) de Guy Lefranc, Les dents longues (1952) de Daniel Gélin et L'ennemi public n°1 (1953) d'Henri Verneuil. En 1955, sur le tournage de Gas-oil de Gilles Grangier, il rencontre Jean Gabin dont il devient le principal pourvoyeur des bons mots et des coups de gueule (Maigret tend un piège, 1957, de Jean Delannoy ; Archimède le clochard, 1958, de Gilles Grangier). Au début des années 1960, il entame avec Georges Lautner une série d'une vingtaine de films, parodies des films noirs, et ses répliques énoncées par des comédiens pince-sans-rire tels que Lino Ventura, Bernard Blier ou Francis Blanche donnent une saveur particulière aux Tontons flingueurs (1963) et autres Barbouzes (1964). Le seul nom d'Audiard suffit alors à assurer le succès d'un film. La polémique entre cinéma commercial et cinéma d'auteur se cristallise autour de lui. Il met sa verve de chansonnier au service d'Henri Verneuil pour Un singe en hiver avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo, film aux dialogues à la fois amusants et attendrissants. Après avoir exercé le métier de dialoguiste pendant dix-huit ans, il réalise son premier film en 1968, Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. Il dirige huit films jusqu'en 1974. Après une pause de six ans, il revient aux dialogues et tente de trouver le même type de complicité qu'il avait eue avec Jean Gabin, cette fois avec Jean-Paul Belmondo sur le tournage du Guignolo (1979) de Georges Lautner, mais en vain. Le style Audiard semble à bout de souffle. Il retrouve une nouvelle jeunesse avec les jeunes réalisateurs, dont Claude Miller pour qui il écrit les dialogues de Garde à vue (1981) et de Mortelle randonnée (1982). En 1985, il réalise son chef-d'.uvre posthume avec Jacques Deray, On ne meurt que deux fois.
Autres activités
Michel Audiard écrit plusieurs romans, Méfiez-vous des blondes, Massacre en dentelles, Le terminus des prétentieux. Il remporte le prix des Quatre Jurys pour La nuit, le jour et toutes les autres nuits.
Prix
- Meilleur scénario, 1982 au Césars du Cinéma Français pour le film : Garde à vue