André Delvaux étudie la philosophie germanique et le droit à l'Université Libre de Bruxelles. Professeur de littérature néerlandaise et passionné de cinéma, il réalise plusieurs courts-métrages de 1956 à 1962, dont Le temps des écoliers (1962) avec lequel il opte résolument pour la fiction.
Avec ses deux premiers films, Man die zijn haar kort liet knippen (L'homme au crâne rasé, 1967) et Un soir, un train (1968), André Delvaux porte à l'écran l'univers intemporel de l'écrivain flamand Johan Daisne. Le premier, oeuvre maladroite, porte en lui les qualités des films suivants : refus de la simplification et attrait du mystère. Dans le second, André Delvaux rend limpides les correspondances cinématographiques avec l'oeuvre de l'écrivain et trouve la mesure pour diriger ses acteurs Yves Montand et Anouk Aimée. Rendez-vous à Bray (1971), d'après une nouvelle de Julien Gracq, définit les principes de base de la conception esthétique d'André Delvaux : mêler réel et onirisme et satisfaire esprit et sens du spectateur. Cette réussite prend des accents de consécration quand en 1972 André Delvaux représente la Belgique au Festival de Cannes avec Belle. En 1979, il abandonne la fiction pour une histoire ancrée dans la réalité historique et politique de la Seconde Guerre mondiale, Femme entre chien et loup, où il stigmatise à la fois le nationalisme flamand et la collaboration de certains milieux flamands avec l'Allemagne nazie. En 1983, Benvenuta, adaptation du roman La confession anonyme de Suzanne Lilar, signe le retour du cinéaste aux jeux de cache-cache entre le réel et la création artistique. Delvaux ne sépare jamais la conception d'un sujet et d'un style, conception de la réalisation qui lui vaut l'aval de la romancière.
En 1950, André Delvaux accompagne au piano les films muets à la cinémathèque de Bruxelles. Il réalise pour la télévision belge une série de 4 épisodes sur Federico Fellini, 5 sur Jean Rouch et 9 sur le cinéma polonais. A partir de 1963, il enseigne le cinéma à l'Institut national supérieur des arts du spectacle à Bruxelles. En 1979, il réinvente le film d'art avec un court-métrage sur le peintre hollandais Dierick Bouts, Met Dierick Bouts (Avec Dierick Bouts).
1956 | Forges | André Delvaux, Jean Brismée, André Bettendorf |
1958 | Cinéma, bonjour | André Delvaux, Jean Brismée |
1959 | Planète fauve (La) | André Delvaux, Jean Brismée |
1966 | Achter het scherm Derrière l'écran | André Delvaux, François Beukelaers |
1975 | Met Dieric Bouts | André Delvaux |
1986 | Fanfare a cent ans (La) | André Delvaux |
1965 | Man die zijn haar kort liet knippen (De) L'Homme au crâne rasé | André Delvaux |
1967 | Un soir, un train | André Delvaux |
1968 | Interprètes (Les) | André Delvaux |
1971 | Rendez-vous à Bray | André Delvaux |
1972 | Belle | André Delvaux |
1979 | Vrouw tussend houd en wolf Femme entre chien et loup | André Delvaux |
1980 | To Woody Allen from Europe with love | André Delvaux |
1983 | Benvenuta | André Delvaux |
1985 | Babel opéra, ou la répétition de Don Juan de Wolfgang Amadeus Mozart | André Delvaux |
1987 | Oeuvre au noir (L') | André Delvaux |
1971 | Rendez-vous à Bray | André Delvaux |
1972 | Belle | André Delvaux |
1983 | Benvenuta | André Delvaux |
1987 | Oeuvre au noir (L') | André Delvaux |
1967 | Un soir, un train | André Delvaux |
1972 | Belle | André Delvaux |
1972 | Belle | André Delvaux |
1980 | To Woody Allen from Europe with love | André Delvaux |
1991 | Sur la terre comme au ciel | Marion Hänsel |