Formation
Après avoir préparé l'Ecole polytechnique sur les conseils de son père ingénieur, André Hunebelle s'oriente vers l'art et devient un maître verrier renommé.
Carrière au cinéma
S'intéressant au cinéma, André Hunebelle fonde une maison de production et entreprend coup sur coup six comédies. En 1948, le producteur devient réalisateur : il met en scène une satire joyeuse de l'univers théâtral, Métier de fou. Suivent d'autres comédies légères : Millionnaires d'un jour (1949), succession de sketches avec des gagnants du loto ; Missions à Tanger (1949), Méfiez-vous des blondes (1950) et Massacres en dentelle (1951), aimables parodies des séries noires.
"Je me suis toujours juré d'être un cinéaste de divertissement, désireux de faire des films qui puissent être aussi bien compris par le grand public que par celui qui se veut intellectuel", explique ce cinéaste de la grande comédie populaire. Il trouve un filon en exploitant le fonds du mélodrame à la française. Il adapte librement les romans d'Alexandre Dumas et réalise Les trois mousquetaires (1953) et La capitan (1960). Il revoit Le bossu (1959) de Paul Féval. Avec ses films de cape et d'épée, il invente un genre et relance la carrière de Jean Marais.
Après avoir mis à l'écran une autre grande oeuvre populaire, Les mystères de Paris (1962) d'Eugène Sue, il cherche à concurrencer les premiers James Bond avec OSS 117 se déchaîne (1963). Hunebelle réalise ainsi l'un de ses rêves, "faire des comédies américaines à la française".
André Hunebelle s'attache ensuite à un autre héros de la littérature française, Fantômas, créé par Pierre Souvestre et Marcel Allain. Dans la série qu'il réalise (Fantômas, 1964 ; Fantômas se déchaîne, 1965 ; Fantômas contre Scotland Yard, 1966), il réunit Louis de Funès, qu'il a découvert et contribué à lancer après la Seconde Guerre Mondiale, et Jean Marais, dans les rôles respectifs du commissaire Juve et du journaliste Fandor. Les gags s'accumulent. Le succès est immense. Pour nourrir l'industrie du cinéma, il tente de renouveler cet exploit avec les Charlots (Les Charlots mousquetaires, 1973 ; A nous quatre, cardinal !, 1973). A quatre-vingt deux ans, ce travailleur acharné réalise son dernier film, Ça fait tilt (1978), avant de se consacrer à la télévision.
Autres activités
Pour la télévision, André Hunebelle tourne de nombreux téléfilms, dont Joseph Basalmo (1972), première apparition au petit écran de son ami Jean Marais.