Formation
Etudes de droit à l'Université de Genève, il s'engage à 23 ans dans la marine marchande. De 1955 à 1957, il travaille avec son ami Alain Tanner, aux archives du British Film Institute, à Londres. Après son premier court métrage Nice Time, tourné de nuit à Piccadilly Circus et coréalisé avec Alain Tanner en 1957, pour le British Film Institute, Claude Goretta réalise de nombreux reportages et téléfilms pour la télévision suisse. En 1958, il fonde, avec Tanner, Soutter, J.-L. Roy et Lagrange, la société de production Groupe 5.
Carrière au cinéma
Claude Goretta réalise son premier long métrage en 1970 (Le Fou ), qui ne sortira pas en salle, faute de moyens. Mais ce n'est qu'avec L'Invitation (1972), chronique d'une fête ratée au cours de laquelle les invités dévoilent leurs problèmes les plus intimes, qu'il accède à la notoriété. Cinéaste de l'observation, Claude Goretta tourne en France, où il réalise de nombreux longs métrages : Pas si méchant que ça (1974), La Dentellière (1976), La Provinciale (1980), ou encore La Mort de Mario Ricci (1982). Selon sa formule, ses personnages "n'ont pas rendez-vous avec l'Histoire". Avec Si le soleil ne revenait pas (1987), adapté du roman de Ramuz, Goretta s'attache plutôt à l'esthétique des images pour montrer la vie d'un petit village confiné au fond d'une vallée suisse, dans les années 1930. Devant le peu d'audience que remportent ses autres réalisations, il se tourne vers la télévision.
Autres activités
Dans les années 1950, Claude Goretta écrit de nombreux articles sur le cinéma dans Le Journal de Genève et La Tribune de Genève. En 1952, il crée avec Alain Tanner, le Ciné-club universitaire de Genève.
Il est également le réalisateur et le scénariste de nombreux films et téléfilms (Jean-Luc persécuté, 1966 ; Le Jour de noce, 1969 ; Passion et mort de Michel Servet, 1975 ; Goupi mains rouges, 1993 ; Le Dernier Chant, 1996 ; Le Dernier été, portrait de Georges Mandel, homme politique de la trois ième République assassiné par la Milice de Vichy, 1997 ; Thérèse et le lion, 2000 ; La Fuite de Monsieur Monde, 2004 ; Sartre, l'âge des passions, docu-fiction sur le parcours de Jean-Paul Sartre ,2006).
Admirateur de Simenon, il réalise trois épisodes pour la série des Maigret avec Bruno Cremer (Maigret et la Grande Perche, 1991 ; Maigret et les Caves du Majestic, 1993 ; Maigret a peur, 1995)
En 1994, Claude Goretta adapte à la télévision, en deux épisodes, l'oeuvre maîtresse du romancier Hugo Claus Le Chagrin des belges, sur l'extrême droite en Flandre dans les années 40.
En 1966, il réalise un documentaire sur Johnny Halliday Un roi triste