Formation
Amos Poe apprend le cinéma seul et survit au moyen de différents petits boulots, de concierge à assistant de production.
Carrière au cinéma
Amos Poe apparaît comme l'un des chefs de file de la New Wave cinématographique américaine. Il est l'un des rares indépendants dont les productions soient montrées régulièrement dans divers festivals européens. Toujours dans l'air du temps, il s'intéresse dans les années 1970 aux stars du punk rock (Patti Smith, Blondie, Talking Heads, The Ramones...). Il les filme pendant leurs concerts, dans des soirées off, avec pour seul bande son leur propre musique. Blank generation (1976), montré principalement dans les clubs, rapporte ainsi 72 000 dollars à Poe, alors que son budget était de 1000 dollars. Le réalisateur tourne ensuite sa première fiction : The Foreigner (1978), film culte mettant en scène Deborah Harry (Debbie Harry du groupe Blondie) et les membres du groupe The Cramps composant une "secte punk".Unmades beds (1977), un remake new-yorkais du film de Godard, A bout de souffle (1959). On y retrouve des personnages aux caractéristiques spécifiques à l'univers de Poe : le héros sans désir porteur de sa propre mort, la femme ambiguë à la fois dominatrice et empathique, et les punks drogués et désabusés. Dans Subway riders (1981), une balade dans un New York psychotique vu à travers le regard d'un saxophoniste schizophrène et assassin (John Lurie), Poe traduit, tel un poète, avec émotion et sensibilité, l'immense vertige d'une génération désabusée. Toutefois, avec Alphabet city (1984), dont l'action se déroule dans un des quartiers les plus chauds de New York, Poe déçoit. Son récit d'un antihéros macho qui entreprend de boxer tous le caïds du coin est jugé conventionnel et inconsistant.
Poe est également acteur dans ses propres films (Subway riders, 1981).