Elevé à Hollywood, Robert Parrish est adolescent lorsqu'il fait de la figuration (il est notamment un des gamins qui jouent à la sarbacane dans les Lumières de la ville, 1931, de Charlie Chaplin). Il passe par tous les métiers du cinéma et est engagé dans l'équipe de John Ford en 1933.
En 1951, Robert Parrish dirige son premier long métrage de fiction, Cry danger, une intrigue policièrere. Jusqu'en 1955, il est sous l'influence de John Ford. Il privilégie l'aventure mais ne parvient pas à la même réussite qu'avec son premier film. Parrish n'aime pas le cinéma centré sur l'action ; il préfère les histoires romanesques à condition qu'elles se focalisent sur le portrait du héros ou de l'héroïne. Par la suite, il donne de l'épaisseur à ses personnages et un ton très personnel à ses réalisations. Que ce soit dans Purple plain (1955) avec Gregory Peck, une histoire d'amour multiraciale sur fond de guerre, dans l'Enfer des Tropiques (1957) avec Rita Hayworth et Robert Mitchum ou dans l'Aventurier du Rio Grande (1959), l'univers désenchanté et pessimiste des films de Parrish place le cinéaste en marge du cinéma hollywoodien de l'époque. Proche du cinéma d'auteur, il pâtit de l'autorité de ses producteurs : nombre de ses films sont mutilés au montage. Parrish prend ses distances avec la Mecque du cinéma américain et part vivre en Angleterre. Son indéniable talent de conteur ne se dément jamais par la suite. Il réalise quelques films très aboutis dont A la française (1962) avec Jean Seberg et Stanley Baker et les Brutes dans la ville (1971).
Robert Parrish est un remarquable technicien du cinéma. Il officie d'abord en tant que preneur de son puis comme assistant monteur dans la bande de John Ford (la Piste des Mohawks, 1939, et les Raisins de la colère, 1940). Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réalise le montage et participe au tournage de deux documentaires remarquables : la Bataille de Midway (1942) et Pearl Harbour (1945). Il est choisi pour réaliser l'installation du matériel cinématographique nécessaire au procès de Nuremberg. Il devient ensuite l'un des monteurs les plus convoités d'Hollywood. Body and Soul et All the king's men de Robert Rossen lui valent respectivement un Oscar et une nomination pour le meilleur montage.
En 1980, il publie un livre de souvenirs sur les premières années de sa carrière, J'ai grandi à Hollywood.
1942 | Battle of Midway (The) La Bataille de Midway | John Ford |
1942 | December 7th = Pearl Harbour | John Ford, Gregg Toland |
1945 | That Justice Be Done | George Stevens |
1995 | Mystères du premier film (Les) | Jean-Pierre Améris |
1951 | Cry Danger L'Implacable | Robert Parrish |
1951 | Mob (The) Dans la gueule du loup | Robert Parrish |
1952 | Assignment : Paris | Robert Parrish |
1952 | Lusty Men (The) Les Indomptables | Nicholas Ray, Robert Parrish |
1952 | My Pal Gus | Robert Parrish |
1952 | San Francisco Story (The) La Madone du désir | Robert Parrish |
1953 | Rough Shoot Coup de feu au matin | Robert Parrish |
1954 | Purple Plain (The) La Flamme pourpre | Robert Parrish |
1955 | Lucy Gallant Une femme extraordinaire | Robert Parrish |
1956 | Fire Down Below L'Enfer des tropiques | Robert Parrish |
1957 | Saddle the Wind Libre comme le vent | Robert Parrish |
1959 | Twilight Zone - Episode : One for the Angels [TV] (The) | Robert Parrish |
1959 | Wonderful Country (The) L'Aventurier du Rio Grande | Robert Parrish |
1962 | In the French Style A la française | Robert Parrish |
1964 | Up from the Beach Le Jour d'après | Robert Parrish |
1966 | Bobo (The) | Robert Parrish |
1966 | Casino Royale | John Huston, Ken Hughes, Robert Parrish, [etc.] |
1967 | Duffy Duffy, le renard de Tanger | Robert Parrish |
1968 | Doppelganger = Journey to the Far Side of the Sun Danger, planète inconnue | Robert Parrish |
1971 | A Town Called Bastard | Robert Parrish |
1974 | Destructors (The) Marseille contrat | Robert Parrish |
1982 | Mississippi Blues | Bertrand Tavernier, Robert Parrish |
1951 | Ten Tall Men Dix de la légion | Willis Goldbeck |
1938 | Gunga Din | George Stevens |
1982 | Mississippi Blues | Bertrand Tavernier, Robert Parrish |
1962 | In the French Style A la française | Robert Parrish |
1945 | Nazi Plan (The) | George Stevens |
1947 | A Double Life Othello | George Cukor |
1947 | Body and Soul Sang et or | Robert Rossen |
1948 | Caught Pris au piège | Max Ophuls |
1948 | No Minor Vices La Vérité nue | Lewis Milestone |
1949 | All the King's Men Les Fous du roi | Robert Rossen |
1949 | No Sad Songs for Me La Flamme qui s'éteint | Rudolph Maté |
1927 | Four Sons Les Quatre fils | John Ford |
1928 | Harold Teen | Mervyn LeRoy |
1928 | Mother Machree Maman de mon coeur | John Ford |
1928 | Riley the Cop | John Ford |
1929 | Divine Lady (The) | Frank Lloyd |
1929 | Iron Mask (The) Le Masque de fer | Allan Dwan |
1929 | Men Without Women | John Ford |
1930 | Big Trail (The) La Piste des géants | Raoul Walsh |
1930 | City Lights Les Lumières de la ville | Charles Chaplin |
1930 | Right to Love (The) Le Droit d'aimer | Richard Wallace |
1930 | Up the River | John Ford |
1933 | Doctor Bull [Docteur Bull] | John Ford |
1933 | This Day and Age La Loi de Lynch | Cecil B. DeMille |
1934 | Judge Priest | John Ford |
1935 | Informer (The) Le Mouchard | John Ford |
1935 | Prisoner of Shark Island (The) Je n'ai pas tué Lincoln | John Ford |
1935 | Shipmates Forever Amis pour toujours | Frank Borzage |
1936 | History Is Made at Night Le Destin se joue la nuit | Frank Borzage |
1938 | Mr Doodle Kicks off | Leslie Goodwins |